Carpocapse des pommes
Le soi-disant « ver de la pomme » n'est pas un ver, mais la larve du carpocapse des pommes (Cydia pomonella). À partir du mois de mai, ces papillons pondent leurs œufs sur les feuilles et les petits fruits. Peu après l'éclosion, les larves qui en sortent s'enfoncent dans les fruits et se gavent jusqu'au trognon.
On peut reconnaître une attaque de carpocapse lorsque les fruits sont piqués des vers. Ils présentent de petits trous d'entrée par lesquelles les chenilles s'enfoncent en se nourrissant vers l'intérieur. Ce point d'entrée est sensible aux maladies fongiques. En plus des pommes, les poires, nashis, coings, noix et abricots sont également touchés.
La chenille peut causer des dégâts considérables et faire perdre une grande partie de la récolte en faisant tomber prématurément les fruits immatures. Le carpocapse des pommes est un ravageur très répandu en Suisse.
Signes distinctifs du carpocapse des pommes
- La chenille est jaune-blanchâtre, puis rose à rougeâtre, avec une tête sombre.
- La taille de la chenille est d'environ 2 mm au début, puis de 1,5 à 2 cm.
- Le papillon adulte est brun-gris, avec une coloration qui ressemble à l'écorce.
- L'envergure des ailes est d'environ deux centimètres.
- Les caractéristiques spécifiques sont les bandes claires sur l'aile et la tache cuivrée à l'extrémité de l'aile.
Le carpocapse des pommes tout au long de l'année
La hausse des températures profite au carpocapse des pommes ; dans la plupart des régions de Suisse, le carpocapse engendre deux générations par an, voire jusqu'à trois dans les régions les plus chaudes.
Cela peut considérablement augmenter la pression des infestations. Les larves qui ont hiverné, se nymphosent au printemps et les papillons de la première génération sont visibles entre mai et juin. Un à deux jours après l'accouplement survient la ponte, tôt dans l'année sur les feuilles, plus tard aussi directement sur les fruits. Il faut ensuite attendre une à trois semaines avant que les chenilles n'éclosent.
Si les températures sont suffisamment chaudes, il en résulte encore une deuxième génération, dont les papillons émergent à partir de la mi-juillet jusqu'en août. Selon la région, on peut donc observer un nouveau vol de papillons à ce moment-là.
Indépendamment du nombre de générations qui se sont formées, le carpocapse des pommes passe l'hiver au stade de chenille, principalement sous l'écorce.
Que faire en cas d'infestation ?
Lors du traitement, il est essentiel qu'il soit effectué de manière ciblée et au bon moment.
Pour identifier le bon ravageur, il est possible d'utiliser des pièges à carpocapse des pommes pendant la période de vol. Les pièges spécifiques attirent uniquement les papillons du carpocapse des pommes grâce à une phéromone bien précise.
Les carpocapses des pommes sont actifs de préférence les soirs chauds et sans vent. Si de nombreux papillons sont observés et que l'on est certain qu'il s'agit bien des carpocapses des pommes ou des tordeuses orientales du pêcher, il est possible d'agir contre les jeunes larves avec le virus de la granulose (Madex 4). Cela doit se faire dans les jours qui suivent la période d'éclosion des larves du carpocapse des pommes. Pour la première génération de carpocapse des pommes, cette période se situe entre la mi-mai et le mois de juin, pour la seconde, elle se situe généralement en août. Les dates exactes sont indiquées sur www.carpocapse.ch
Comme le Madex est inefficace sur les cognassiers, il ne s'y applique pas et nous recommandons à la place l'utilisation de nématodes (Madonem, disponible dès septembre 2025).
Pour les autres cultures mentionnées, nous recommandons également Madonem comme complément afin de réduire la population. L'espèce de nématode Steinernema feltiae est pulvérisée à partir de septembre sur le tronc et les branches épaisses des arbres infestés. Ils trouvent de manière ciblée les larves de carpocapse hivernantes et les font périr.
Cela réduit l'infestation sur les arbres traités, mais ne protège pas contre l'afflux (par exemple de papillons dont les chenilles ont pu passer l'hiver sur des parcelles voisines). C'est pourquoi, en cas d'infestation, il est recommandé de procéder de manière coordonnée avec les voisins.
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Conseil
Comme les dates de pulvérisation de Madex dépendent de l'altitude et des conditions météorologiques, elles varient chaque année. Pour trouver la date de pulvérisation idéale, nous proposons un service d'alerte par e-mail ou SMS. Pour cela, inscrivez-vous sur www.carpocapse.ch afin de recevoir la date de pulvérisation correspondante.
Mesures préventives contre le carpocapse des pommes
- Favoriser les insectes (offrir un abri aux perce-oreilles et aux coccinelles)
- Favoriser les oiseaux (offrir un quartier d'hiver aux moineaux domestiques, aux merles ou aux mésanges, mettre à disposition de la nourriture en hiver, abreuvoirs pour oiseaux).
- Mettre à disposition des sites de nidification pour les chauves-souris
- Minimiser les sites d'hivernage du carpocapse des pommes (en grattant l'écorce liégeuse et en ramassant les chenilles déjà nichées).
- Ramasser les fruits tombés (infestés) afin d'éviter que les larves ne retournent à l'arbre
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Risque de confusion avec le carpocapse des pommes
Tordeuse orientale du pêcher - la tordeuse orientale du pêcher (Grapholita molesta) a été importée d'Asie et cause depuis 2012 de plus en plus de dégâts en Suisse. Ce sont surtout les pêches qui sont menacées, mais elle apprécie également les abricots ainsi que d'autres variétés de fruits à noyau mais aussi les pommes, les poires et de plus en plus les coings. Lorsque la température est supérieure à 16°C, les premiers œufs sont déposés sur les extrémités des jeunes tiges et les fruits ne sont attaqués que peu avant leur maturité. La chenille de la tordeuse orientale du pêcher ressemble à celle du carpocapse des pommes, sauf sa tête qui n'est pas aussi noire. Pour déterminer qu'il s'agit bien de la tordeuse orientale du pêcher, on peut utiliser le piège à tordeuse orientale du pêcher avec sa phéromone spécifique. Madex agit efficacement autant contre la larve de la tordeuse orientale du pêcher que celle du carpocapse des pommes.
Petite tordeuse des fruits - la petite tordeuse des fruits (Grapholita lobarzewskii) s'attaque non seulement aux pommes, mais aussi aux prunes et aux pruneaux. En Suisse, elle est moins répandue que le carpocapse et se trouve surtout entre 500 et 600 mètres d'altitude. Contrairement au carpocapse, le point d'entrée des chenilles gris-jaune à rose clair est précédé d'un sillon de 1 à 2 mm. Le couloir est dépourvu d'excréments. Le papillon de la petite tordeuse des fruits possède des ailes antérieures jaune-brun avec un dessin foncé irrégulier, ainsi que des ailes postérieures gris-brun.
Teigne du pommier - Bien que les larves se ressemblent beaucoup, il est facile de distinguer le carpocapse des pommes et la teigne du pommier (Yponomeuta malinellus). L'attaque de la teigne du pommier concerne moins le fruit que le feuillage. Outre des pointes de feuilles décolorées, on observe également des toiles blanches sur les pousses latérales ou terminales, ce qui indique la présence de la teigne du pommier. Le papillon de la teigne du pommier est de taille similaire, mais ses ailes antérieures sont blanches avec des points noirs, ce qui permet de le distinguer facilement.
Phalène brumeuse - chematobie - Les papillons apparaissent certes dans un gris similaire, mais ne papillonnent qu'en automne, vers les premières nuits de gel. La différence entre les chenilles est également très visible. La chenille de la phalène, l'arpenteuse tardive se reconnaît facilement à son mode de déplacement. En formant une « bosse de chat », la chenille avance. Pour en savoir plus sur la phalène brumeuse, consultez le portrait de la phalène brumeuse.
