Glossaire Biogarten

Recueil de termes et d’explication
au sujet du jardin Bio

Notre petit glossaire du jardin se développe et s’étoffe. Nous le complèterons régulièrement de nouveaux termes concernant le jardinage. Une fois complet et terminé, nous pourrons peut-être le rebaptiser l’«Encyclopédie du jardin». 

Il manque encore des termes importants sur lesquels vous aimeriez plus d’explications? c’est à vous de jouer – envoyez le terme désiré par E-mail à bewild(at)biogarten.ch et nous réfléchirons à ce que nous avons à dire à ce sujet. Nous ne sommes pas omniscients mais très curieux. Et l’équipe Biogarten se complète à merveille: si quelqu’un ne sait pas ce que le terme signifie, une autre personne le saura peut-être. Nous nous réjouissons de développer cette rubrique.

Adalia

La coccinelle indigène (Adalia bipunctata) est une invitée incontournable dans les jardins naturels. Le coléoptère adulte et ses larves se nourrissent de pucerons et contribuent ainsi à juguler les colonies de pucerons.

Si aucune coccinelle n’a élu domicile dans votre jardin, vous pouvez y installer des larves et des adultes. Les larves sont stationnaires, cela veut dire qu’on les dispose sur les plantes infestées où elles vont se régaler de pucerons. Les adultes sont plus mobiles et peuvent voler d’une plante à l’autre – impossible toutefois de savoir si les insectes décideront de rester dans votre jardin. L’important étant de déposer les insectes au bon moment, quand les températures extérieures leur conviennent et qu’il y a effectivement des pucerons au jardin. Les coccinelles ne font pas de «prévention». Mais déposer les larves au jardin au moment adéquat permet de freiner la formation de colonies de pucerons avant l’arrivée des premières coccinelles.

Il est également possible d’attirer les coccinelles dans un jardin naturel, en aménageant des zones du jardin de façon à leur plaire – avec certaines plantes, des zones de refuge, des possibilités d’hiberner et autres commodités séduisantes qui leur donneront envie de s’installer dans le jardin elles aussi, où elles aideront à maintenir les colonies de pucerons sous contrôle. Et joueront à merveille leur rôle de porte-bonheur du jardin!

Page de conseil sur le sujet: Portrait d'auxiliaires des coccinelles

Page de renvoi sur le sujet:

Les coccinelles au jardin naturel
Produits de Andermatt Biogarten:

Alcalin

Alcalin est synonyme de basique et désigne les substances dont le pH est supérieur à 7. Un pH de 7 est considéré comme neutre et les valeurs de pH inférieures comme acides. Les substances alcalines ont la capacité de neutraliser ou de faire tampon contre les acides. Un sol alcalin contient une proportion plus élevée d'éléments basiques tels que le calcium, le magnésium et le potassium.

Un sol calcaire est donc plutôt alcalin. Le fait qu'un sol soit plutôt acide ou alcalin influence la disponibilité des nutriments pour les plantes. Certaines espèces végétales préfèrent les sols légèrement alcalins, tandis que d'autres prospèrent dans des conditions plus acides. Dans un sol alcalin, certains nutriments tels que le fer, le manganèse et le zinc peuvent être moins disponibles, ce qui peut entraîner des carences chez les plantes. Un environnement alcalin peut limiter l'absorption de certains nutriments.

Si un sol est trop alcalin, des mesures peuvent être prises pour abaisser le pH et rétablir l'équilibre. Cela peut se faire en ajoutant des substances acides ou en cultivant des plantes qui abaissent le pH. Les plantes ont des préférences différentes en matière de pH, c'est pourquoi le pH doit être adapté aux besoins spécifiques de chaque plante afin de permettre une croissance et un développement qui soient parfaitement satisfaisants.

Biodiversité

La biodiversité est un facteur important pour des habitats sains et résilients. | © Andermatt Biogarten AG
La biodiversité est liée à la diversité des habitats, des espèces végétales et animales et à leur variabilité génétique.
 
Les jardins avec différentes zones telles que les étangs de jardin, les surfaces rudérales, les haies sauvages, les murs ou les prairies fleuries offrent des habitats variés et peuvent être aménagés de manière diversifiée. Chaque espace de jardin est animé et utilisé par d'autres animaux, ce qui favorise la biodiversité. Les jardins composés de nombreuses plantes indigènes sont particulièrement riches en espèces.
 
Enfin, une grande diversité de variétés dans les parterres de fleurs et du potager ainsi que dans les vergers et les jardins gourmands favorise encore plus la « palette » génétique des différentes espèces.

Bouture

Pour obtenir une bouture, on choisit une pousse ou une racine saine de la plante mère. On retire les feuilles ou les extrémités d'une partie de la pousse et on la place dans un substrat pour racines, par exemple de l'eau ou du terreau. 

Si la bouture est cultivée dans de bonnes conditions, elle développera des racines au fil du temps. Pour la plupart des boutures, les conditions optimales sont une humidité et une lumière suffisantes.

Dès que la bouture a pris racine, elle peut être plantée dans son propre pot ou directement dans le jardin. L'arrosage régulier et la protection contre les conditions météorologiques extrêmes augmentent les chances de réussite de la multiplication. 

La multiplication de plantes par bouturage présente plusieurs avantages. D'une part, elle permet de multiplier des plantes qui ne peuvent pas être facilement obtenues à partir de graines ou issues de variétés qui n'ont pas de graines stables. C'est aussi une méthode efficace pour obtenir rapidement de nouvelles plantes, car le processus donne généralement des résultats assez rapidement. En outre, la multiplication par bouturage préserve les caractéristiques souhaitées de la plante mère, ce qui est un avantage pour la conservation de certaines variétés ou pour la multiplication de plantes présentant des caractéristiques particulières. Bien entendu, cette variante de multiplication reprendra également les caractéristiques indésirables.

Les boutures sont une méthode pratique pour multiplier les plantes et enrichir le jardin de nouveaux spécimens de vos plantes préférées.

 CH-Écotypes

Le cormier, avec ses grappes de fleurs jaunes et ses baies rougeoyantes, est une plante à floraison précoce qui fournit du nectar aux premiers bourdons et abeilles sauvages.

Pour les plantes appelée écotypes suisses (écotypes CH), la matière première d’origine (graines ou boutures) est toujours originaire de Suisse. L’avantage de ces plantes est qu’elles sont génétiquement mieux adaptées au climat suisse.

Cela signifie que la plante possède déjà dans son ADN les particularités nationales spécifiques essentielles pour la croissance de la plante (sol, météo...) et qu’elle sait les gérer. Ce type de plante est généralement plus robuste et plus résistante dans les régions indigènes qu’une plante qui doit commencer par s’acclimater. Quant à elle, la faune indigène connaît parfaitement les plantes locales et les écotypes sont très précieux pour la biodiversité.

Consoude

La consoude est une « institution » dans un jardin naturel et on ne devrait surtout pas en manquer. Elle fait du bien au jardin ainsi qu'aux personnes qui le bichonne. Mélangée à des purins, sa teneur élevée en potassium et en phosphore aide à renforcer les plantes. Ses feuilles sont un excellent paillis et ses fleurs sont un véritable aimant à bourdons. Pour la pharmacie familiale, la racine permet de préparer une pommade bienfaisante pour les petites contusions, les bleus et les articulations sollicitées.

Page de conseil sur le sujet:  Les Purins de Plantes

Coupe des racines

Chez les arbres fruitiers à racines nues, les racines peuvent subir de légers dommages lors du transport ou de la plantation. La taille des racines vise à éliminer les parties endommagées et à encourager la croissance des racines restantes. En général, on taille le moins possible, mais autant que nécessaire.

On élimine les parties endommagées à l'aide de sécateurs bien affûtés, juste derrière la zone endommagée. Le bois de la racine à l'endroit de la coupe devrait être clair, ce qui signifie qu'il est sain et non endommagé. On taille également toutes les autres racines plus épaisses qu'un crayon d'environ un doigt. Les arbres forment de nouvelles racines plus volontiers à partir de la coupe fraîche.

Culture mixte 

La culture mixte est une combinaison habile de différentes plantes, surtout dans le domaine de la culture maraîchère. Les légumes et les herbes sont ainsi combinés afin que

  • Leurs particularités (peu profondes, profondes, racines cordiformes, racines pivotantes)
  • Exigences (plantes à forte croissance, plantes à croissance moyenne, plantes à faible croissance)
  • Préférences d'emplacement (plein soleil, mi-ombre, ombre)
  • Types de croissance (aérienne, souterraine)  
  • Périodes de développement du semis à la récolte ( chronologie de culture et de récolte)
  • Renforcement mutuel, protection (contre les intempéries et les parasites) et valorisation (goût)

soient prises en compte. Une culture mixte idéale et "harmonieuse" permet d'obtenir des légumes sains qui ne nécessitent que rarement - voire jamais – d'interventions phytosanitaires. Les parasites, qui se sont généralement spécialisés dans un légume, comme la mouche du chou, sont "distraits" par la compagnie des herbes aromatiques et des autres légumes. C'est pourquoi il est important de bien mélanger les légumes. Il ne faut pas non plus, par exemple, "mélanger" différentes espèces de choux dans la même plate-bande, car la mouche du chou serait ainsi attirée aussi fermement que par une "monoculture". Ainsi, les plantes voisines ne suffiraient plus à faire "diversion".

Dioïques

Les plantes à fleurs dioïques sont plutôt rares. Les plantes sont toujours soit masculines soit féminines et les fleurs qu’elles forment sont composées d’organes exclusivement masculins ou exclusivement féminins. Le sexe des fleurs est donc réparti dans deux «maisons» (= spécimen de plante) séparées. Seules les plantes femelles peuvent former des fruits.

Les kiwis et mini-kiwis sont des plantes dioïques par exemple et si vous souhaitez récolter des fruits, vous aurez besoin d’au moins une plante femelle et une plante mâle. Pour les plantations plus importantes de kiwis, il est possible de planter plusieurs femelles en compagnie d’une seule plante mâle.

On trouve désormais sur le marché des variétés cultivées pour être auto-fertiles ou capables de former des fruits sans avoir été fécondées. Dans le cas de ces variétés, vous avez uniquement besoin d’une plante femelle.

Drainage

Drainage signifie l'évacuation des eaux. Les couches de drainage sont installées au jardin dans les grands pots, les auges et les parterres (surélevés) pour drainer la couche de terre afin d'éviter la stagnation de l'eau. Les couches de drainage sont également utilisées lors de la construction de bâtiments ou l’aménagement de chemins.

Pour un drainage, il est préférable d'utiliser des matériaux imputrescibles à gros grains comme l'argile expansée ou le gravier. Si vous aménagez une couche de drainage, elle durera nettement plus longtemps si vous placez un «filtre» entre la couche de drainage et la terre, par exemple un non-tissé. Cela permet d’éviter que de la terre s’infiltre dans la couche de drainage lors de l’arrosage et l’engorge. Sans ce voile de non-tissé, la terre peut très rapidement boucher la couche de drainage et lui faire perdre toute son efficacité.

Écotypes

voir CH écotypes

Élagage

Ébourgeonnage
Épamprage 

L'élagage est une méthode courante qui consiste à supprimer les pousses latérales ou gourmandes des plantes. Ces pousses poussent entre la tige principale et l'aisselle des feuilles et peuvent nuire à la croissance et à la productivité de la plante. 

L'élagage permet de réduire la plante à une ou plusieurs pousses principales afin de concentrer l'énergie sur le développement des fruits principaux. Cela permet une meilleure circulation de l'air et de la lumière dans la plante, ce qui réduit le risque de maladies et d'attaques de ravageurs. 

L'élagage est souvent utilisé pour les plants de tomates afin de favoriser une croissance plus forte et plus droite et d'obtenir une meilleure qualité de fruits. Elle peut également être utilisée sur d'autres plantes comme les poivrons, les aubergines et les concombres pour obtenir des effets similaires.

Engrais vert

Les engrais verts sont une cure de bien-être pour le sol. Les plates-bandes se rétablissent en hiver et sont prêtes à accueillir de nouvelles plantations au printemps.

L’engrais vert est idéal pour les cultures temporaires ou pour protéger le sol de l’érosion et du ruissellement. Sans oublier que l’engrais vert recycle des substances nutritives à la terre lorsqu’il est utilisé pour le paillage ou incorporé à la terre.

Les plantes les plus appréciées pour un engrais vert sont notamment les légumineuses. Elles fixent l'azote de l'air à l'aide de bactéries naturelles présentes dans le sol et produisent ainsi leur propre engrais azoté. Si vous ne souhaitez pas incorporer d’engrais vert, il est préférable de couper les légumineuses au ras du sol et de laisser les racines dans la terre. Le reste des plantes sera utilisé pour faire du paillis. Il convient de noter que l’engrais vert soit compatible avec les cultures précédentes et suivantes (rotation des cultures). Les légumineuses ne doivent donc pas être cultivées avant ou après les haricots.

Étiolement 

L'étiolement est un terme utilisé dans l'entretien des jardins et se réfère à une croissance inappropriée des plantes. Il se produit généralement lorsque les plantes poussent en hauteur au lieu de rester compactes avec un beau feuillage, en raison de conditions défavorables telles qu'un manque de lumière du soleil, un apport insuffisant de nutriments ou une croissance trop dense des plantes.

Les plantes étiolées se caractérisent par une croissance allongée, fine, pâle et faible. Elles présentent souvent de grands espaces entre les feuilles et peuvent facilement tomber ou se briser. Cet état est dû à la quête de lumière des plantes lorsqu'elles n'en reçoivent pas suffisamment. Les plantes investissent leur énergie dans l'étirement de leurs tiges pour s'exposer à la lumière.

L'étiolement est un problème qui se produit fréquemment, en particulier chez les plantes d'intérieur et les cultures en serre. Toutefois, il peut également se produire en plein air, lorsque les plantes sont plantées trop près les unes des autres ou lorsqu'elles sont ombragées par d'autres plantes ou structures telles que des murs ou des clôtures.

Pour prévenir l'étiolement, il est important de créer des conditions de croissance optimales pour les plantes. Cela implique une lumière du soleil suffisante, un apport de nutriments adéquat et un espacement suffisant entre les plantes pour permettre une bonne circulation de l'air. Si les plantes sont déjà fanées, elles peuvent être taillées avec précaution afin d'améliorer leur forme et de les faire pousser de manière plus compacte.

En évitant l'étiolement, on contribue à maintenir les plantes en bonne santé et résistantes. En créant des conditions de croissance optimales, les amateurs et amatrices de plantes peuvent s'assurer que leurs plantes restent compactes, vigoureuses et attrayantes.

Fécondation des arbres fruitiers

Les arbres fruitiers et les arbrisseaux à baies ne sont pas tous auto-fertiles. Autrement dit, outre les abeilles, le vent et autres aides à la fructification, ils ont besoin du pollen d’autres variétés, généralement apparentées. Par ailleurs, certaines variétés forment des fleurs mâles sur la plante mâle et des fleurs femelles sur la plante femelle (le kiwi par exemple) et les deux sexes sont nécessaires pour la fructification. Les fleurs mâles sont chargées de la fructification et une fois fécondées, les fleurs femelles se transforment en fruits.

Par conséquent, lors de la préparation des plantations et de l’achat de plantes à fruits, vérifiez toujours si les variétés sont auto-fertiles ou si elles ont besoin d’être fécondées par une autre plante fructifère.

Page de conseil sur le sujet:  Pollinisation des arbres fruitiers
Page de renvoi sur le sujet: Arbres fruitiers – croissance & entretien

Feu bactérien

Le feu bactérien est une maladie bactérienne très contagieuse qui touche principalement les arbres fruitiers à pépins comme les pommiers et les poiriers. Elle est causée par la bactérie Erwinia amylovora. Le feu bactérien se propage par des spores transmises par des parties de plantes infectées comme les fleurs, les fruits ou les branches. Les bactéries infectent les tissus de la plante et se multiplient rapidement, ce qui entraîne la mort rapide des parties touchées et parfois de l'arbre entier. Le feu bactérien peut également se transmettre aux arbres et arbustes voisins et détruire des vergers entiers.

Les symptômes typiques du feu bactérien sont des extrémités de pousses flétries et noires, qui donnent l'impression d'avoir été brûlées. Par la suite, l'infection se propage aux fleurs, aux fruits et aux branches, qui peuvent présenter une coloration brunâtre. La maladie peut entraîner la mort complète de la plante. Pour éviter la propagation du feu bactérien, il est important de le détecter et de le combattre à temps. Les (parties de) plantes atteintes doivent être immédiatement enlevées et détruites et les plantes voisines doivent être examinées.

Pour la prévention, il est recommandé de choisir des variétés résistantes et de procéder régulièrement à des tailles afin d'éliminer les pousses sensibles. Il convient en outre de garantir une bonne aération et un bon ensoleillement du jardin, car le feu bactérien est favorisé dans des conditions humides.

Il est important de respecter les réglementations et recommandations locales concernant la gestion du feu bactérien, car la maladie est soumise à déclaration obligatoire dans certaines régions (elle ne l'est plus en Suisse depuis le 1er janvier 2020). En cas de suspicion de feu bactérien, il est conseillé de s'adresser à l'autorité phytosanitaire compétente ou à un:e expert:e afin d'obtenir un diagnostic et un traitement adéquat.

Floraison continue

Les plantes à floraison continue sont des plantes dont la floraison est continue ou remontante sur une longue période. Contrairement aux plantes qui ne fleurissent que pendant une courte période, les plantes à floraison continue présentent leurs fleurs pendant des semaines, voire des mois. Elles se reconnaissent à leur grande facilité à fleurir et assurent une splendeur durable et colorée dans le jardin.

Grâce à leur floraison continue, elles sont très appréciées des amateurs et amatrices de jardinage, car elles créent une atmosphère florissante pendant une période prolongée. Les plantes à floraison continue peuvent être des plantes annuelles ou vivaces et offrent une grande variété de couleurs, de formes et de tailles. Leurs floraisons incessantes les rendent particulièrement précieuses pour chaque jardin.

Géophytes

Les géophytes sont des plantes dont la pousse en surface s’arrête temporairement et marque une pause. Les tulipes en sont un très bon exemple: elles sortent de terre au printemps à partir du bulbe enfoui dans le sol et forment des fleurs en surface. Après la floraison, la plante se fane et commence sa phase de régénération sous terre. Le bulbe de tulipe fait le plein d’énergie pour le printemps suivant et forme idéalement de nouveaux jeunes bulbes qui viendront s’ajouter au tapis de fleurs coloré l’année suivante.

Les géophytes comptent notamment des alliacées, telles les tulipes, des plantes à tubercules comme le dahlia ou encore des plantes à rhizome comme les différentes variétés d’iris ou les violettes.

Germination dans l'obscurité 

Les semences qui germent dans l'obscurité sont des espèces végétales qui n'ont pas besoin de lumière pour germer. Il existe également des plantes dont les graines ont besoin de lumière pour germer. Les graines à germination dans l'obscurité germent généralement dans la couche supérieure du sol, où elles sont protégées de la lumière du soleil. Elles ont souvent un tégument (enveloppe de la graine) épais qui les protège du dessèchement et des dommages.

La germination dans l'obscurité se fait par des réactions physiologiques à l'humidité, à la température et à d'autres conditions environnementales. Lorsque l'humidité et la température du sol sont adéquates, les graines commencent à germer et émettent des racines dans le sol pour absorber l'eau et les nutriments. Une fois que les racines se sont établies, des pousses aériennes sortent afin de réaliser la photosynthèse et de permettre aux germes de continuer à croître.

De nombreux légumes comme les carottes, les radis et les navets sont des exemples de plantes dont les graines germent dans l'obscurité. Certaines plantes sauvages comme les orties et les chardons font également partie des germinations dans l'obscurité. Pour la culture des germes dans l'obscurité, il est important d'enfoncer les graines suffisamment profondément dans le sol pour permettre le succès de la germination. En outre, elles doivent être régulièrement arrosées afin de créer les bonnes conditions pour la germination et la croissance.

Les plantes à germination dans l'obscurité constituent un groupe de plantes intéressant, car elles se sont adaptées à leur environnement naturel et peuvent se développer avec succès dans des zones où la lumière est limitée.

Gonflement des bourgeons

Le gonflement des bourgeons est un moment important lors des soins apportés aux plantes. Certains ravageurs et maladies fongiques des arbres fruitiers peuvent être traités biologiquement uniquement pendant ou juste après le gonflement des bourgeons. Le gonflement des bourgeons a lieu dès que la sève remonte dans les branches et les rameaux au printemps. Les feuilles et les fleurs commencent alors à pousser à l'intérieur des bourgeons. Les écailles des bourgeons enveloppent encore les fleurs ou les feuilles vulnérables et les protègent du gel. Mais on voit bien que quelque chose se passe à l'intérieur des bourgeons qui s'épaississent (gonflent).

Certains produits phytosanitaires biologiques, comme Airone Jardin contre la maladie de la cloque du pêcher, ne sont efficaces que s'ils sont appliqués au stade du gonflement des bourgeons, c'est-à-dire juste avant que les bourgeons en dormance des arbres ou des arbustes n'éclatent. MycoSan-S contre les acariens de la vigne, des framboisiers et des mûriers doit être appliqué à un stade ultérieur, entre le gonflement des bourgeons et le débourrement - donc juste au moment où les premières pointes des feuilles sont visibles.

Pour chaque variété d'arbre et d'arbuste, le gonflement des bourgeons a lieu à un moment différent. Les bourgeons du pêcher commencent généralement à gonfler en février, mais peuvent aussi, dans des cas extrêmes et dans des régions douces, commencer dès la fin janvier. En revanche, les vignes débourrent tardivement et leurs bourgeons ne gonflent généralement qu'à partir d'avril.

Guêpes gallicoles (cnypidae)

Les cnypidae, aussi appelés "guêpes gallicoles ou guêpes à galles", sont de petits insectes que l'on trouve dans les jardins. Les guêpes gallicoles femelles pondent leurs œufs entre autres dans les tissus végétaux, par exemple dans les tiges ou les feuilles, ce qui entraîne la formation de vésicules et d'excroissances particulières, appelées galles. Les larves des guêpes se développent dans les galles et se nourrissent de leurs tissus. La plante réagit à la présence des larves en libérant des composés chimiques spécifiques qui favorisent la formation des galles. Une fois que les larves se sont développées en guêpes adultes, elles quittent les galles et répètent le cycle en pondant leurs propres œufs dans d'autres plantes.

Les galles ont des formes, des tailles et des couleurs différentes et se trouvent souvent sur les feuilles, les tiges ou les fleurs. Bien qu'elles soient parfois considérées comme gênantes, les galles ne sont généralement pas nocives pour les plantes. 

Les guêpes gallicoles contribuent à la biodiversité dans les jardins et sont un élément naturel de l'écosystème. Elles jouent un rôle important dans la régulation des populations d'insectes et sont également une source de nourriture pour d'autres organismes comme les oiseaux ou les auxiliaires.

Haie de Benjes ou haie sèche

Une haie de Benjes, également appelée haie morte ou haie sèche, est une forme de haie proche de la nature, un andain de déchets de taille empilés tels que des branches et des brindilles. Cette méthode a été rendue célèbre par le paysagiste allemand Hermann Benjes dans les années 1980.

La haie de Benjes ne sert pas seulement de protection pratique contre le vent et les regards indiscrets, elle a aussi une grande valeur écologique. L'empilement en vrac de matériaux en bois crée une structure dont la nature s'empare alors progressivement. Les oiseaux, insectes, hérissons et autres petits animaux y trouvent un abri, de la nourriture et des possibilités de nidification. De plus, la haie de Benjes favorise la biodiversité, car différentes espèces végétales s'y installent au fil du temps, créant ainsi un biotope varié.

Un autre avantage de la haie de Benjes réside dans l'utilisation des déchets de jardin. Au lieu de jeter les branches et autres rameaux, ils sont utilisés judicieusement et intégrés dans le système écologique du jardin. Un projet de recyclage de jardin durable qui s'intègre bien dans les structures de jardin existantes.

La haie de Benjes nécessite peu d'entretien. Elle se développe en grande partie de manière autonome et s'adapte aux conditions naturelles. La décomposition continue du bois produit en outre un humus précieux qui améliore la qualité du sol et favorise la croissance des plantes.

Dans l'ensemble, la haie de Benjes est un moyen simple et efficace de revaloriser écologiquement son propre jardin et de contribuer à la promotion de la biodiversité.

Légumineuses

Légumineuses désigne la famille de plantes des légumineuses. Les papilionacées sont très appréciées par les insectes, mais sont également très utilisées dans les jardins et l'agriculture comme engrais vert. Les légumineuses fixent l'azote sur leurs racines (bactéries des nodosités) et, en enrichissant le sol en azote, elles favorisent la santé du sol et également la croissance d'autres plantes.

Les légumineuses sont un composant formidable et très apprécié au pied des arbres fruitiers. Mais nous aimons aussi avoir des petits pois et des haricots dans notre assiette - il suffit de couper les plantes en surface après la culture et de laisser les racines dans le sol. Ainsi, nous avons fait quelque chose de bien pour les plantes, les animaux, le sol et nous-mêmes.

Les saints de glace

Mamert, Pancrace, Servais et Boniface et la « froide Sophie » - des personnalités du calendrier que chaque jardinier et jardinière devrait connaître. Elles désignent 5 jours de la mi-mai au cours desquels il peut y avoir une vague de froid inattendue. Selon les anciennes « règles paysannes », le risque de gel est ensuite écarté et même les plantes les plus fragiles peuvent être mises à l'extérieur.

Micro-organismes efficaces

Les micro-organismes efficaces sont un mélange de différents micro-organismes naturels multipliés par fermentation. Ensemble, ils sont censés promouvoir la santé et la fertilité du sol ainsi que la croissance des plantes.

Selon les témoignages d'expérience, les micro-organismes efficaces ont le potentiel d'améliorer la structure du sol, d'augmenter la disponibilité des nutriments et de favoriser le compostage. Ils peuvent également aider à réguler le pH du sol et renforcer la santé des plantes en général. Toutefois, ces effets n'ont pas encore été scientifiquement prouvés.

Mettre en jauge

Si vous avez des plantes à racines nues que vous ne pouvez pas planter immédiatement en raison des intempéries ou autres circonstances, il faut les planter en surface. Cela signifie que l’on place la plante dans un coin abrité du jardin et qu’on la couche sous une fine couche de terre. Le terreau est parfait pour ce faire. Idéalement, on couvrira cette «plantation superficielle» d’une toile d’emballage pour éviter que la pluie ou le vent érodent le sol et que les racines soient exposées à l’air, au risque de sécher ou de geler.

Dès qu’il sera possible d’installer la plante à racines nues à son emplacement définitif, il faudra d’abord tailler un peu les racines si la plante est restée en surface pendant plusieurs semaines.

Oïdium

L'oïdium est une maladie fongique des “beaux jours”. Elle apparaît souvent par temps chaud et sec.  On reconnaît l'oïdium à la pellicule blanchâtre et farineuse qui recouvre la face supérieure des feuilles et qui peut s'étendre aux fleurs et aux fruits. Elle se caractérise également par le fait que l'on peut facilement l'essuyer avec le doigt.

Il est possible de prévenir ce fléau blanc-gris en choisissant des variétés résistantes à l'oïdium ou robustes. Les plantes doivent être placées à un endroit qui leur convient, être bien approvisionnées en eau et pouvoir sécher rapidement après une nuit de rosée. On peut en outre veiller à la santé du feuillage en effectuant régulièrement des « douches de prêle » ou en pulvérisant préventivement du Fenicur ou du Kalisan. Si l'oïdium devait malgré tout se propager sur les plantes, Kalisan et MycoSan-S, en application combinée, aident à empêcher la progression de l'oïdium.
D'ailleurs, il existe de nombreuses espèces de champignons qui provoquent les dégâts de l'oïdium. Chaque champignon a sa propre espèce ou groupe de plantes qu'il attaque. Un oïdium de la courgette ne s'attaquera pas aux rosiers et laissera la vigne tranquille. Mais il peut toutefois se propager aux courges, qui sont des plantes apparentées. 

Oomycète

Un oomycète (champignon de l'œuf, souvent appelé Pseudofungi, champignon aquatique ou champignon visqueux) est un organisme microscopique plus proche des algues brunes que des champignons, mais qui est souvent appelé champignon (maladie) dans le langage courant. Les oomycètes sont connus des jardinier:es car certaines espèces peuvent provoquer des maladies végétales, comme le mildiou de la tomate ou le mildiou de diverses cultures. Ils se reproduisent par spores et prospèrent dans des conditions humides. La lutte contre les oomycètes dans les jardins nécessite souvent une combinaison de mesures culturales, comme l'amélioration du drainage, ainsi que l'utilisation de fongicides.

Paillage

Le paillage au jardin a plusieurs objectifs. Tout d'abord, il permet de recouvrir la terre exposée et de la protéger ainsi du vent et des intempéries. Le paillage permet également d'éviter un dessèchement rapide du sol - la terre reste ainsi humide plus longtemps et il faut moins arroser. Enfin, le paillis en décomposition permet d'enrichir le sol en éléments nutritifs supplémentaires et d'augmenter ainsi la fertilité du sol.

Différents matériaux peuvent être utilisés comme paillis. Le paillis d'écorce est bien connu comme désherbant pour les parterres de fleurs. Il faut faire attention à ne pas suracidifier le sol - une écorce qui ne le fait pas se composte généralement très lentement et n'est pas très efficace en termes de substances nutritives supplémentaires. 

L'herbe fraîche de la tonte convient bien et les feuilles mortes et le paillis de roseaux sont également très appréciés. Le paillage avec de la laine de mouton est une méthode récente, dont la popularité ne cesse de croître. En fin de compte, chaque matériau de paillage a ses points forts et ses points faibles. Il est important de tenir compte de ce que l'on veut obtenir avec. Les feuilles de consoude ou de noisetier, par exemple, sont de très bons paillis. En principe, il est déconseillé d'utiliser des feuilles de plantes atteintes par une maladie fongique ou un parasite - on ne fait qu'aggraver le problème. C'est pourquoi il ne faut utiliser que des paillis «sains» et jeter les parties de plantes malades.

Plantes bio

Les pivoines sont - avec un peu d'espace - de véritables merveilles de floraison et, pendant quelques semaines, une décoration luxuriante et colorée du jardin.

«Bio» est un terme officiel pour divers articles de la vie quotidienne – y compris les plantes. Le «label» ne peut être utilisé que si la plante a été cultivée et soignée conformément aux normes.

Cela signifie que le «matériel de culture» tel que les semences, les boutures, les bases de greffage, etc. sont «biologiques» et que la culture jusqu'au point de vente a eu lieu conformément aux directives. Aucun produit chimique ne peut être utilisé dans le domaine du renforcement des plantes (engrais) et de la protection des plantes. Les matériaux, comme le terreau, doivent être exempts de résidus chimiques. Cela inclut également de nombreuses spécifications concernant la protection de l'environnement.

Les exploitations agricoles qui produisent des plantes biologiques sont certifiées et s'engagent à respecter les principes de transformation.

Les exploitations sont inspectées une fois par an. La production de plantes sans produits chimiques et sans irradiation exclut dans l'ensemble la culture de plantes sensibles et fragiles. Les plantes biologiques sont donc naturellement plus robustes et moins vulnérables.

La culture biologique des plantes est en principe plus facile, mais comporte des risques de perte plus élevés car aucun produit chimique n'est toléré et que les plantes ne sont pas cultivées sous serres chauffées. Étant donné que les plantes biologiques n'ont pas été stimulées par des engrais synthétiques pour pousser rapidement, elles ne se retrouvent pas sur les étals de plantes avec d'énormes fleurs ouvertes aux dates de vente importantes. Cependant, elles sont beaucoup moins sensibles au froid et poussent sans stress et donc mieux lorsqu'elles viennent ensuite s'installer dans le jardin chez vous. Avec les plantes biologiques, l'environnement est protégé et elles sont tout simplement plus «saines» pour les humains et les animaux.

Plantes rudérales

Les plantes rudérales sont des plantes qui se développent sur des sites instables ou perturbés, comme des friches, des décombres ou des bords de route. Ces plantes ont la capacité de s'implanter et de prospérer dans des conditions défavorables. Le nom «rudéral» dérive du latin rudus, qui signifie « débris » ou « décombres ».

Au cours de l'évolution, les plantes rudérales se sont adaptées à la colonisation de sites perturbés. Elles sont généralement robustes et peuvent faire face à des conditions extrêmes telles que la sécheresse, la pauvreté en nutriments et les températures élevées. 

Comme ces plantes poussent rapidement et se reproduisent facilement, elles sont souvent les premières à apparaître sur les sites perturbés. Grâce à leur capacité d'adaptation, elles contribuent à la renaturation des surfaces perturbées et peuvent également apparaître comme plantes pionnières dans les zones urbaines. Dans les jardins, les plantes rudérales peuvent contribuer à stabiliser le sol et à augmenter la diversité dans un environnement proche de la nature.

Plantes mellifères

Les plantes mellifères sont des espèces ou des groupes de plantes qui constituent une source de nourriture importante pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Elles sont cultivées ou encouragées dans les jardins, parcs, terres agricoles et habitats naturels afin de réduire la pénurie de nourriture pour les abeilles et de soutenir leur santé et leur capacité de pollinisation.

Les plantes mellifères comprennent une grande variété de plantes riches en nectar et en pollen. Le nectar sert de source d'énergie pour les abeilles, tandis que le pollen fournit des protéines et des nutriments essentiels pour l'élevage du couvain. Les prairies mellifères devraient fournir une source de nourriture continue tout au long de la période de vol des abeilles, qui peut varier selon les régions et les espèces végétales.

Des fleurs annuelles comme le souci et la phacélie, des plantes vivaces comme la lavande et la sauge des prés, ainsi que des arbres et des arbustes comme les arbres fruitiers, les saules et les haies sont des exemples de prairies mellifères. Nous recommandons un mélange varié de plantes de jardin riches en nectar et en pollen et de plantes vivaces, d'arbustes et d'arbres indigènes. Cela permet de répondre aux besoins des différentes espèces d'abeilles et d'assurer une floraison sur une longue période.

Les prairies mellifères dans les jardins et autres espaces verts présentent de nombreux avantages. Ils favorisent la pollinisation des plantes fleuries, ce qui contribue au développement des fruits, des légumes et des graines. En outre, ils favorisent le maintien des populations d'abeilles, qui sont importantes pour l'équilibre écologique et la biodiversité.

Plantes vivaces 

Les plantes vivaces sont des plantes pérennes très appréciées dont la croissance aérienne se rétracte ou meurt en hiver. Lors de la prochaine période de croissance, elles repoussent à partir de la motte racinaire. Les plantes vivaces ne se lignifient pas, mais restent herbacées au fil des ans. Les géophytes font également partie du genre des plantes vivaces. 

Autrefois, les parties fanées des plantes vivaces étaient taillées pour le repos hivernal. Dans un jardin naturel, il est recommandé d'attendre le printemps pour le faire. Ainsi, de nombreux insectes ont un abri pour l'hiver dans les cavités des tiges et à l'abri du feuillage fané, en attendant que les beaux jours reviennent.

À propos: Dans les pépinières bio, les plantes vivaces ne peuvent pas être forcées au printemps. De mars à début avril, la plupart de nos plantes vivaces sont donc encore en «dormance hivernale» et les parties souterraines démarre à peine le processus de feuillaison. Il ne s'agit pas d'un défaut de qualité, mais d'un comportement naturel des plantes vivaces.

Pression racinaire

Les racines sont les artères vitales des plantes et le système racinaire transporte les substances nutritives et l’humidité. Si la croissance normale des racines d’une plante est entravée ou perturbée, cela affecte immédiatement la plante.

Il faut donc prendre en compte le système de racines de chacune des plantes (racines profondes, racines plates, racines latérales ramifiées, racine pivotante). Cela permet de mieux évaluer les chances et les risques de vos différents projets de jardin. Par exemple, un chêne peut tout au plus être repiqué quand il est encore très jeune. Les chênes forment des racines pivotantes très puissantes et si elles sont abîmées, il ne vous restera que du bois de chauffage. Ou encore, si l’on empile trop de matériau de couverture sur la zone racinaire d’une plante à racines plates, la plante est pour ainsi dire «étouffée» par le poids car le transport des substances nutritives est entravé.

Certaines plantes sont très sensibles à la pression racinaire tandis que d’autres s’en accommodent très bien. La «pression racinaire» est particulièrement importante dans le domaine de la sous-plantation. Il est en effet essentiel de choisir des plantes qui supportent bien la pression racinaire mais qui sont aussi capables de faire face à la privation de lumière et au stress engendré par la sécheresse. Si vous souhaitez créer un espace surélevé autour d’un arbre et remblayer plus de 15 cm de terre, il faut d’abord vérifier si cette espèce d’arbre tolère une modification de ce type, une réflexion à mener également dans le cas d’un parking ombragé par des arbres ou aménagement similaire.

Propagation des graines

Au cours de l’année de jardinage, de nombreuses plantes forment des toupets de graines et des fruits qui contiennent des graines. Une fois fécondées par les insectes, d’autres animaux et le vent, ces plantes assurent leur reproduction à leur manière. Un grand nombre de ces plantes ont des toupets de graines absolument fascinants et ne manquent pas d’ingéniosité en ce qui concerne leur fructification. Elles attirent les insectes pollinisateurs avec leur parfum, leur couleur ou leur forme et les utilisent comme coursier.

Certaines plantes se reproduisent uniquement par propagation des graines. C’est le cas par exemple du pissenlit (dent-de-lion) qui attire les insectes comme un aimant au printemps et dont le toupet de graines forme la fragile aigrette blanche dont les graines seront transportées par le vent, les êtres humains et les animaux. Si vous souhaitez éviter la propagation de graines de certaines plantes, il faut éliminer les fleurs concernées lors de la floraison, avant le début de la formation et de la propagation des graines.

Pucerons

Si les pucerons constituent un mets de choix pour certains habitants du jardin, ils sont aussi un véritable cauchemar pour les plantes et les jardiniers. Ces ravageurs aspirent en effet littéralement le «sang» dans les «pores» des parties infestées de la plante. Et il faut garder à l’esprit que les pucerons sont gardés et traits par les fourmis travailleuses qui les défendent contre leurs divers prédateurs, par exemple les larves de coccinelles et de chrysopes.

Une détection précoce des pucerons permet de recourir à temps à des produits phytosanitaires biologiques appropriés pour éviter un développement trop important de la population des ravageurs, qu’ils colonisent les plantes et forment de nouvelles colonies. Le miellat des pucerons laisse des traces collantes sur les plantes et, lorsque les ravageurs muent, des «pellicules» blanches tombent en pluie sur les plantes – ce ne sont pas des mouches blanches, ce sont les débris de vieille peau des pucerons.

Les pucerons peuvent être verts, bruns ou presque noirs. Une fois le développement de la colonie de ravageurs en marche, les insectes recouvrent presque totalement les tiges et les nouvelles pousses des plantes. Heureusement, certains habitants du jardin adorent se régaler de pucerons. Il est donc inutile d’assassiner sauvagement tous les insectes qui sont sur la plante avec des produits chimiques toxiques, mieux vaut compter sur les auxiliaires. En cas d’infestation sévère de pucerons, des produits phytosanitaires biologiques et sans danger pour les auxiliaires peuvent offrir une aide précieuse. L’idéal étant de les utiliser au début de l’infestation puis de laisser les auxiliaires se livrer à leurs activités naturelles.

Page de conseil sur le sujet: Portraits de ravageurs - les pucerons

Page de renvoi sur le sujet:

Les auxiliaires du jardin

Racines plates

Le nom en dit déjà beaucoup sur ces plantes. Les plantes à racines plates sont des variétés dont les racines se développent juste sous la surface du sol. Elles doivent donc trouver un support et de la nourriture dans les couches supérieures du sol. Les plantes à racines plates peuvent occuper de grandes surfaces, ce qui peut rendre difficile une sous-plantation ultérieure selon la sensibilité de la plante. D’autre part, comme les racines qui poussent en surface ne pénètrent pas dans les profondeurs du sol et dans les eaux souterraines, elles ont besoin de pluies et/ou d’arrosages réguliers. Une légère couche de paillis peut permettre d’éviter le dessèchement de la zone racinaire.

Si vous souhaitez remblayer le terrain autour du tronc d’une plante à racines plates ou y aménager une surface de gravier pour garer les voitures, il faut se montrer prudent. Certaines plantes à racines plates supportent mal cette pression sur leurs racines. Sans oublier que les plantes à racines plates ont souvent tendance à déplacer les dalles de jardin ou les surfaces pavées. Lors de la plantation d’un arbuste ou d’un arbre à racines plates, il faut donc prévoir suffisamment de place et une distance suffisante entre la plante et l’allée de jardin pavée. La règle d’or pour aménager une plate-bande/un jardin est «le mélange fait la différence», l’idéal étant de mélanger des plantes à racines plates, profondes et latérales ramifiées afin de minimiser la concurrence et la pression racinaire et que chaque plante puisse trouver son chemin vers les substances nutritives dont elle a besoin.

Il existe de nombreuses plantes à racines plates qui sont parfaites pour une plantation isolée. Il faut cependant veiller à ne pas les planter dans une zone fortement touchée par les tempêtes ou dans le coin plus exposé au vent – les plantes à racines plates ont tendance à «se déraciner» en cas de forte tempête et à se renverser, un dommage quasiment irréparable. Et pour les jardins qui ont besoin de brise-vent dans certaines zones, les plantes à racines plates ne sont pas nécessairement les candidates idéales.

Racines profondes

Les plantes à racines profondes sont des variétés qui forment des racines longues et puissantes qui s’enfoncent profondément dans le sol à la verticale. Les racines descendent jusqu’aux couches du sol les plus profondes, ce qui explique l’étonnante résistance à la chaleur de ces variétés. En effet, comme elles trouvent souvent de l’eau souterraine dans les profondeurs du sol, elles supportent beaucoup mieux les «périodes de sécheresse et de canicule» que les plantes à racines plates ou latérales ramifiées. Autre avantage des plantes à racines profondes, les vents forts leur font rarement du mal.

Des propriétés dont vous pouvez habilement tirer parti lors de la plantation des variétés à racines profondes – mais dont il faut également tenir compte. Une plante à racines profondes ne convient absolument pas pour la végétalisation d’une toiture et si vous envisagez de la cultiver en pot, il faut prévoir des récipients profonds. Pour permettre à ces variétés de «s’enraciner en profondeur» après la plantation, il faut les arroser abondamment et arroser régulièrement pendant la première saison – et suffisamment. Si vous arrosez uniquement de façon superficielle, les racines n’auront aucune raison de se frayer un chemin dans les profondeurs du sol pour trouver de la nourriture et de l’eau. Les variétés à racines profondes qui viennent d’être plantées doivent donc être arrosées régulièrement (pas trop souvent non plus) et ensuite généreusement afin que l’eau d’arrosage pénètre dans les profondeurs et montre le chemin aux racines.

Racine nue

Les plantes à racines nues sont des plantes dépourvues motte. Avant qu'il ne devienne courant de cultiver et de commercialiser des arbres fruitiers, rosiers et d'autres plantes vivaces comme les pivoines ou les fraisiers sous forme de jeunes plants en pot, les plantes à racines nues étaient une forme de commerce courante. Elles poussent généralement en pleine terre, directement dans le sol, et sont déterrées sans motte de terre, juste avec les racines nues, après la chute des feuilles, juste avant la vente.

Elles restent enfouies jusqu'à leur plantation à un nouvel emplacement dans un jardin ou un parc (voir "Mettre en jauge").  Nous proposons des plantes à racines nues de certains groupes de plantes dans notre assortiment pendant la saison correspondante. De nombreux arbres fruitiers sont par exemple disponibles en racines nues dès la fin de l'automne et jusqu'au printemps.

Rosier buisson

Les rosiers buissons, dont font également partie les rosiers floribunds, ont une hauteur d'environ 50 à 80 cm. Ils sont idéalement mis en valeur lorsqu'ils sont plantés en groupe ou comme élément d'un parterre de fleurs mélangées.

Les rosiers buissons sont populaires, résistants au froid et, en général, ce sont des plantes saines et robustes. Les rosiers à floraison continue existent dans de nombreuses couleurs et formes, allant des fleurs simples aux fleurs doubles.

Rotation des cultures

La rotation des cultures désigne la succession de différentes variétés de légumes sur une parcelle donnée pendant plusieurs années. Une bonne rotation des cultures permet de maintenir le sol en bonne santé, de minimiser les attaques de ravageurs et d'améliorer les rendements.  

Comme les maladies et les ravageurs attaquent souvent tous les membres de la même famille de végétaux, on veille à ne pas avoir deux fois de suite la même famille sur la même plate-bande. Cela signifie par exemple que l'on ne cultive pas successivement des brassicacées ou crucufères tels que le brocoli, le radis et la roquette. Il en va de même pour les cucurbitacées comme les concombres, les courgettes et les potirons ou les solanacées comme les tomates et les pommes de terre. Cela permet d'éviter que certaines maladies et certains parasites ne s'installent durablement dans le sol et ne se multiplient.

Les plantes ont en outre des besoins différents en nutriments. Une rotation typique comprend une alternance de cultures gourmandes en nutriments (légumes nécessitant beaucoup d'éléments nutritifs), de cultures moyennement gourmandes et de cultures peu gourmandes (légumes nécessitant moins d'éléments nutritifs). L'ordre des catégories est modifié d'année en année afin de garantir une utilisation optimale du sol. La rotation des légumes et l'insertion d'engrais verts dans la rotation des cultures permettent de s'assurer que le sol ne s'épuise pas et qu'il a suffisamment de temps pour se rétablir et se recharger en nutriments nécessaires.

La rotation des cultures peut également aider à contrôler la croissance des mauvaises herbes, certains légumes étant plus efficaces que d'autres pour les étouffer. Une bonne planification de la rotation des cultures permet d'utiliser efficacement l'espace disponible en veillant à ce que chaque parcelle soit utilisée de manière optimale en cours d'année. En mettant en œuvre une rotation des cultures bien pensée, il est possible de cultiver des plantes saines qui poussent bien et donnent une récolte abondante, tout en préservant le sol.

Scarifier

La scarification est un processus important dans l'entretien du gazon, qui permet de le débarrasser de la mousse, des mauvaises herbes et des matières mortes. Pour ce faire, on travaille avec un scarificateur. Le scarificateur est guidé sur la surface du gazon et les couteaux ou les ressorts pénètrent dans le sol et arrachent les mauvaises herbes, la mousse et les parties mortes des plantes. Cela permet d'aérer la surface du gazon et de favoriser la croissance d'une herbe saine. La scarification permet également d'éliminer les couches de feutre qui peuvent se former à la surface du gazon au fil du temps. 

Après la scarification, le gazon doit être fertilisé et arrosé afin de l'aider à se régénérer. La scarification est généralement effectuée au printemps ou en automne, lorsque le sol est humide, mais pas trop mouillé. Cette mesure d'entretien contribue à maintenir un gazon sain et dense.

Semis direct

Il s’agit de semer directement dans les plates-bandes sans préparation ni traitement spécial de la terre. C’est une méthode rapide qui permet aussi de réduire l’érosion et le compactage du sol. Elle permet également de préserver les organismes vivants du sol et la structure de celui-ci, contrairement au labour et au bêchage qui retournent et perturbent tout.

Touradon

Si ce mot semble étrange ou amusant au premier abord, en botanique, ce terme désigne une forme de croissance végétale particulière. Les pousses de ces plantes se développent en «petite butte», c’est-à-dire qu’elles poussent de façon touffue, serrées les unes contre les autres, formant un buisson compact. Parfois, les touradons poussent aussi en hauteur. Les plantes en forme de touradon sont idéales pour la prolifération par bouturage car elles ne forment pas de stolons importants. Il n’est pas nécessaire de limiter la prolifération des racines des plantes en «touradon».