Une pomme juteuse et croquante qui fait danser les papilles est un vrai régal et idéale pour la santé – surtout si elle vient de son jardin personnel. Inutile pour autant de planter un verger – il est tout à fait possible de cultiver des pommes, des abricots, des poires ou des cerises sur de petites surfaces pour se régaler.
Les arbres fruitiers Bio sont d’ailleurs très agréables à cultiver car les variétés sont très robustes et demandent peu de soins.
Pour bien des gens, cultiver des arbres au jardin ou encore sur un balcon est la discipline reine des jardiniers. Cela demande beaucoup d’investissement et de soins pendant des années pour être richement récompensé. Les arbres fruitiers au jardin ne permettent pas seulement de se régaler, ils offrent également de l’ombre et un abri à de nombreux insectes, oiseaux et même à des champignons. Sans oublier leurs fleurs dont se nourrissent les abeilles et autres pollinisateurs.
Quelques connaissances de base sont indispensables pour récolter une grande variété de fruits – sur un espace restreint. Il existe désormais une grande variété d’arbres fruitiers permettant de répondre aux envies des propriétaires de jardins. Des variétés robustes et savoureuses qui demandent peu d’entretien et fournissent des récoltes abondantes.
Quels types de croissance existe-t-il pour les arbres et les arbres fruitiers ?
De nombreuses variétés sont disponibles en demi-tige, en fuseau et fruitier terrasse. Ces formes de croissance ne se distinguent que par la longueur du tronc et la vigueur du porte-greffe, la variété greffée étant la même. Il en va autrement des fruitiers nains et colonnaires. Pour ces derniers, la forme de croissance est déterminée génétiquement dans la variété greffée.
Le demi-tige est le classique parmi les arbres fruitiers et ne produit pas seulement des fruits mais offre également une ombre bienvenue en été. La hauteur du tronc est d'environ 1,2 mètre, avec des écarts possibles de 20 cm.
Ensuite, la couronne ou le houppier qui forme l'ensemble des branches et du feuillage, commence approximativement à hauteur de la taille. Il faudra donc une échelle pour récolter et tailler. C'est pourquoi, par anticipation, il est préférable de planter les mi-tiges sur un terrain le plus plat possible. En effet, les échelles sont moins faciles à installer sur une bordure.
En plein rendement, un demi-tige peut produire plusieurs dizaines de kilos de fruits. Il faut toutefois s'armer de patience pendant quelques années avant qu'il ne porte ses premiers fruits. En contrepartie, un mi-tige peut atteindre un âge de 50 à 70 ans, voire plus, selon le type de fruitier.
À l'âge adulte, les demi-tiges, dont la couronne atteint un diamètre de 5 à 7 mètres, occupent une certaine place dans le jardin. Cela permet notamment d'aménager un magnifique coin d'ombre en dessous.
Avec une hauteur d’environ 60 cm, l’arbre en fuseau se retrouve souvent dans les écoles d’agriculture et les pépinières et dans les vergers de pommiers. Les arbres en fuseau sont parfaits pour la culture des fruits en espalier et les arbres fruitiers en fuseau sont idéaux pour les jardins de petite taille et les balcons.
Ils sont très appréciés en raison de leur hauteur limitée et de la facilité à cueillir les fruits. Sans oublier que les arbres en fuseau fleurissent rapidement et produisent des récoltes importantes. L’arbre en fuseau pousse de lui-même dans un pot sur le balcon.
Les arbres en fuseau ont une forme particulière mais ils offrent également une floraison abondante et une riche récolte. La culture en espalier permet par ailleurs de délimiter les terrains et les parcelles.
Il existe différentes possibilités de cultiver un arbre fruitier en espalier ou en palmettes. Pour le cultiver en espalier, un support en fil de fer horizontal et un peu d’expérience sont nécessaires. Après la plantation, deux solides branches doivent être fixées au fil de fer horizontal. Les autres branches latérales devront être éliminées et la branche principale reste à la verticale. Au fil des ans, les branches latérales seront elles aussi attachées horizontalement tandis que la branche principale continue à pousser vers le haut à la verticale.
La hauteur du tronc de l'arbre fruitier terrasse est de 40 cm seulement. Grâce à sa forme compacte, le fruitier terrasse résiste bien aux tempêtes et convient parfaitement à la culture en bacs sur les terrasses et les grands balcons. Avec sa couronne basse qui ombrage les bacs, la zone des racines est ainsi mieux protégée. Les arbres atteignent une hauteur maximale de 3 mètres et les fruits se développent confortablement à portée de main.
De nombreuses variétés de fruitiers en fuseau sont également disponibles comme fruitiers terrasses. Leur couronne pousse un peu plus lentement et reste plus petite que celle de ses «grands frères». Seuls les fruits ont le même calibre.
Les fruitiers terrasses sont moins adaptés à la plantation en pleine terre. Une tondeuse ou autres outils arrivent difficilement à passer sous les branches. Alors pour la pleine terre, il serait préférable de choisir des arbres fruitiers en fuseau ou des demi-tiges.
L’arbre colonnaire est de plus en plus demandé dans les jardins. Il est très apprécié pour sa silhouette mince qui permet de planter différentes essences sur des surfaces de petite taille. L’arbre colonnaire présente des branches latérales courtes et les fruits se développent à proximité du tronc.
Il est également possible de planter un arbre colonnaire dans un gros pot sur un balcon ou une terrasse ou sous forme de haie. Autre avantage trop souvent sous-estimé, l’arbre colonnaire demande peu de travaux de taille et de soins. C’est notamment le cas des fruits à pépins (pommes et poires) car la croissance de ces arbres est déterminée de manière génétique. Il n’a pas encore été possible de faire de même pour les fruits à noyau. Les plantes sont cultivées et taillées de manière à conserver autant que possible leur forme colonnaire. Si les arbres ne sont pas taillés ou que la taille n’est pas faite correctement, ils perdent leur forme caractéristique au fil des ans.
Les arbres nains se reconnaissent à leur tronc très court. Ils mesurent en effet rarement plus de deux mètres. Mais si les arbres ont une croissance courte, leurs fruits sont de la même taille que ceux des arbres présentant d’autres types de croissance.
Les arbres fruitiers nains sont parfaits pour les balcons et les terrasses. Cultivés en pot, ils fournissent de bonnes récoltes pour leur taille. Ils demandent peu de travail de taille. Il suffit généralement de les élaguer afin qu’ils n’épaississent pas trop, ce qui les rendrait plus sensibles aux maladies. L’élagage permet également aux fruits de mieux mûrir.
Demi-tige | Fuseau | Colonnaire | Terrasse | Nain | |
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Hauteur | 600 – 700 cm | 200 – 400 cm | 300 – 500 cm | 200 – 300 cm | 120 – 200 cm |
Espacement | 500 – 700 cm | 150 – 200 cm | 50 – 100 cm | 150 cm | 150 cm |
Peut être cultivé en pot* | Non | Pot de 40 litres min. | Oui | Oui | Oui |
Peut être cultivé en espalier | Non | Oui | Non | Oui | Dans certaines conditions |
Travail de taille | Important | Moyen | Minimal | Moyen | Minimal |
* Les arbres fruitiers en pot demandent plus d’entretien et doivent être beaucoup arrosés en été.
Une fois le type de croissance souhaité défini, il reste encore à choisir le type de fruits que l’on désire dans son jardin. Si la question est simple, la réponse ne l’est pas toujours. Bien sûr, on rêve souvent d’avoir un arbre de chaque espèce. Nous vous présentons donc ci-après les avantages et les inconvénients de chacune des essences.
Originaires du Kazakhstan, les pommes, les poires et les coings sont pourtant cultivés depuis longtemps en Suisse et ils s’acclimatent bien à la plupart des régions de notre pays. Les arbres ont besoin d’un endroit bien ensoleillé pour former des fruits savoureux et de qualité mais ils se développent aussi aux emplacements mi-ombragés.
Toutes les variétés de pommes et de poires ont besoin d’une fertilisation croisée, c’est-à-dire que les arbres ont besoin d’une autre variété de la même essence (les pommes peuvent être uniquement fertilisées par une autre variété de pomme). Les coings sont souvent autofertiles.
Les quetsches, les prunes et les mirabelles sont cultivées depuis longtemps en Suisse. Leur grande variété permet aux amateurs de trouver la sorte idéale. Elles font partie de la famille des drupes (fruits à noyau) et sont autofertiles pour la plupart (elles n’ont pas besoin d’une autre variété pour former des fruits). Elles préfèrent les endroits ensoleillés et les sols perméables mais elles se développent aussi aux emplacements ombragés.
Grâce à leur période de maturation précoce, les cerises offrent une diversité très appréciée au jardin. Les variétés proposées sont souvent très résistantes et donc idéales pour les jardins de particuliers. Si les humains adorent les cerises, de nombreuses espèces d’oiseaux et d’insectes aiment beaucoup aussi la chair des cerises. Il est donc conseillé de protéger les cerises à l’aide d’un filet avant la période de maturation. La plupart des cerises sont autofertiles.
Les abricots ont besoin de beaucoup de chaleur et aiment les emplacements ensoleillés et abrités des intempéries. La plantation devant un mur exposé Sud-Ouest a fait ses preuves. Une condition sine qua non pour que l’arbre vous offre de délicieux fruits. En Suisse, les abricotiers donnent les meilleures récoltes quand ils sont plantés dans une vigne mais il y a toujours eu des exceptions qui ont prouvé le contraire.
En raison de leur sensibilité au Monilia, il faut régulièrement contrôler l’apparition de symptômes sur les abricotiers. Si nécessaire, les parties touchées de l’arbre devront être coupées. Certains abricots sont autofertiles et d’autres ont besoin d’une variété fertilisante.
Comme les abricots, les nectarines et les pêches sont originaires d’Asie et elles se développent mieux aux emplacements ensoleillés, chauds et abrités. Il est également important que le feuillage reste sec en hiver pour prévenir la maladie de la cloque. La plupart des nectarines et des pêches sont autofertiles.
Les plaqueminiers et les figuiers font figure d’arbres exotiques dans nos jardins. Mais les nouvelles variétés de figues se plaisent beaucoup dans nos jardins et demandent moins d’entretien. Les figuiers peuvent donner jusqu’à trois récoltes par an si l’emplacement est favorable (en Suisse, il n’y a généralement que deux récoltes). Pour cette essence, un emplacement ensoleillé et chaud est également conseillé. Le kaki pousse bien dans les régions chaudes et aux emplacements également chauds.
Variété de fruits | Entretien | Fertilisation | Ravageurs/maladies principaux |
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Pomme/poire | mittel | Fertilisation croisée | Carpocaspe des pommes, tavelure du pommier |
Coing | moyen | Souvent autofertile | Carpocapse des pommes, tordeuse orientale du pêcher |
Plum / Prune | moyen | Souvent autofertile | Carpocapse des prunes, Pseudomonas, pucerons |
Cerise | moyen | Parfois autofertile | Mouche de la cerise, drosophiles du cerisier |
Abricot | délicat | Parfois autofertile | Carpocapse des pommes, Monilia |
Pêche | délicat | Souvent autofertile | Tordeuse orientale du pêcher, maladie de la cloque |
Kaki | moyen | Souvent autofertile | Aucun ravageur connu dans nos régions |
Figue | moyen | Autofertile | Choreutidae de la figue |
Les arbres fruitiers en pot peuvent être plantés toute l’année tant que le sol n’est pas gelé. Pour un bon développement, il est toutefois préférable de planter les arbres à l’automne ou au printemps afin qu’ils puissent s’enraciner avant la saison sèche. Si les arbres fruitiers sont plantés en été, il faut les arroser régulièrement. On peut aussi planter des arbres à racines nues. C’est souvent une option plus avantageuse mais qui peut uniquement être pratiquée en hiver, quand la végétation est en pause. Le sol ne doit pas être gelé non plus.
La plupart des arbres fruitiers poussent dans les sols normaux et herbeux. Le sol ne doit pas présenter de compaction et abriter le moins de souris possible (cf. ravageurs). La plantation à proximité d’un mur d’habitation est une bonne méthode. Il faut alors planter l’arbre à environ 50 cm du mur afin de permettre aux racines de se développer. Souvent, près de ces murs, le sol n’est pas idéal pour les arbres fruitiers (compactage, conduites de drainage, manque d’eau). Il est donc conseillé d’étudier la composition du sol avant la plantation. Le mur doit être de préférence orienté Sud-Ouest pour offrir un emplacement idéal. C’est une option idéale pour les abricots, les nectarines et les pêches. Il faut également penser que les arbres plantés près d’un mur fleurissent plus tôt, ce qui les expose plus au gel tardif.
Bien de personnes ne savent pas non plus exactement jusqu’à quelle altitude on peut planter les arbres fruitiers. La réponse peut paraître simple: «Essayez, tout simplement». On a déjà vu des résultats tout à fait surprenants.
Mais il faut penser aux points suivants pour la culture d’arbres en altitude:
Un petit conseil supplémentaire: regardez dans votre entourage proche, que cultivent vos voisins et quelles sont les plantations qui fonctionnent le mieux?
Pour profiter longtemps des joies procurées par les arbres fruitiers, il est conseillé d’en prendre soin régulièrement. Nous vous expliquons les points essentiels en ce domaine. Et respecter ces conseils contribuera grandement à votre réussite.
Comme toutes les plantes du jardin, les arbres fruitiers ont besoin de nutriments pour se développer. Il est donc conseillé de donner de l’engrais organique solide aux arbres fruitiers une fois par an, au printemps (engrais pour fruits et baies) ou du compost. Pour assurer une croissance idéale, le mieux est d’ajouter de petites quantités d’engrais pendant les premières années en pleine terre.
Pour les arbres en pot, l’ajout régulier d’engrais liquide biologique est conseillé. De plus, le produit RhizoPlus stimule la croissance des racines des jeunes arbres, leur permettant d’avoir ensuite un meilleur accès aux substances nutritives. Pendant les étés chauds et secs, l’apport en calcium est problématique pour de nombreux arbres fruitiers, ce qui exerce une influence négative sur la qualité des fruits. Pour compenser ce manque, on peut appliquer un engrais pour feuilles à base de calcium sur les fruits
Pour une fertilisation réussie, les arbres fruitiers ont besoin de pollen extérieur (fertilisation croisée) ou de leur pollen propre (autofertile). Il est conseillé de surveiller la réussite de la fertilisation après la floraison. Et si un arbre porte beaucoup de fruits, il est recommandé d’en enlever une partie (éclaircissement) pour permettre aux autres fruits d’arriver à maturation.
Pour les fruits à pépins, 1 à 2 fruits sortent des touffes de fleurs, pour les fruits à noyau, entre 2 et 4. En juin, les fruits excédentaires tombent en général d’eux-mêmes de l’arbre (chute de juin). Pour plus d’informations sur la fertilisation « Thème : Pollinisation des arbres fruitiers».
Le plus grand danger pour la pollinisation est le gel tardif. Plus les fleurs sont développées et moins elles supporteront les températures négatives. Si les fleurs au stade de bourgeon supportent des températures négatives à deux chiffres, une fois en pleine floraison, elles souffrent déjà à zéro degré. Si des nuits froides sont à prévoir (généralement quand il fait beau et que le ciel est dégagé), il est indispensable de protéger les arbres fruitiers avec de l’intissé. L’intissé doit être installé sur l’arbre le soir et retiré une fois les températures remontées au-dessus de zéro.
Il faut également se rappeler que les arbres qui sont affaiblis par l’accumulation d’air froid sont plus fragiles que les arbres plantés sur des pentes ou devant des murs d’habitation. Une croyance très répandue persiste à dire que le gel tardif représente un risque plus important en altitude. Une légende vite démentie: en l’absence de brouillard et grâce aux nombreux coteaux, les arbres sont en réalité moins exposés au gel tardif en altitude.
Il faut surveiller l’apparition des colonies de pucerons lors de la pousse du printemps. Il n’y a encore aucun auxiliaire à cette période et les populations de pucerons peuvent véritablement exploser.
Un traitement avec un produit inoffensif pour les auxiliaires peut éviter à l’arbre d’avoir des ennuis. Si l’infestation de pucerons a été importante au début de l’année, il est conseillé de pratiquer une pulvérisation de Rappol Plus en hiver, pendant une journée à la température agréable.
Pour les fruits à noyau (les abricots notamment) il faut surveiller l’apparition des infections de Monilia ou à Pseudomonas. C’est notamment très important pendant les printemps chauds et humides qui offrent des conditions idéales de développement aux agents pathogènes.
Les branches touchées doivent être taillées jusqu’au bois sain, de préférence par une journée sèche. Désinfecter régulièrement le sécateur pour ne pas transmettre la maladie aux autres plantes.
Les fruits qui se mangent frais, tels les abricots, les cerises et les prunes, doivent être goûtés avant la récolte et cueillis de préférence une fois arrivés à maturité parfaite. Éliminer les fruits trop mûrs. Sinon, les drosophiles du cerisier pourront se multiplier sans entraves.
En fonction de la variété, les pommes et les poires peuvent se conserver longtemps. Les variétés de garde doivent être cueillies à maturité parfaite. Elles arborent des couleurs spécifiques (les pommes de certaines variétés sont rouges, les poires sont plus claires), les pépins sont foncés et la queue du fruit se détache facilement de l’arbre.
La période idéale de récolte varie fortement selon les variétés. Si la cueillette est effectuée trop tôt, les fruits ne seront pas bons. Si les fruits sont récoltés trop tard, il sera impossible de les conserver longtemps et il faut les consommer le plus rapidement possible. De plus, cela augmente le risque de pourriture.
Seuls les fruits intacts seront stockés. L’idéal étant de les entreposer dans des cagettes, des caisses en polystyrène ou des sacs en plastique munis de trous d’aération.
Le lieu de stockage idéal offre les conditions suivantes : une température entre 1 et 2 degrés pour les pommes et entre 0 et -1 degrés pour les poires. L’humidité de l’air peut dépasser 90% et l’air doit contenir le moins d’oxygène possible, ce qu’il est possible d’obtenir en créant des conditions sous vide à l’aide d’un sac en plastique. Contrôler les pommes régulièrement et jeter les fruits qui présentent des moisissures.
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Cet article a été écrit par Matthias. Il s'y connaît bien en arbres fruitiers, obtient une récolte étonnante dans son potager, même pendant son congé sabbatique, et s'il ne se fait pas voler des citrouilles dans son jardin ouvrier, il est en fait assez paisible. ;-)