L'otiorhynque – coléoptère et larve

L'otiorhynque esquinte nos jardins sur deux niveaux. La larve de l'otiorhynque se nourrit des racines des plantes, sans se faire remarquer et en toute tranquillité dans la terre. En surface, le coléoptère adulte grignote le feuillage frais et vert de nombreuses plantes de jardin, qu'elles soient en pleine terre ou en pot. Les dégâts occasionnés par l'otiorhynque, pouvant être considérables, la lutte contre ce dernier exige que l'on accorde une attention particulière à son cycle de développement et aux deux niveaux de source alimentaire.

En d'autres termes : il faut combattre le coléoptère adulte ainsi que les larves. Ce n'est que de cette manière que l'on réussit à les contenir un maximum et, idéalement, de les éradiquer complètement des bacs et de les tenir à l'écart des plantes.

L'otiorhynque comme ravageur du jardin | © Andermatt Biogarten AG

Cycle de vie de l'otiorhynque

Pourquoi les otiorhynques réapparaissent ?

Malgré le succès du traitement avec Meginem Pro/Cold, il peut arriver que des otiorhynques refassent leur apparition. Divers facteurs peuvent en être la cause :

  1. Tous les emplacements où vivent les larves n’ont pas été traités. N’oubliez pas de traiter les bacs de fleurs, les jardinières et les pots ! Si ceux-ci passent l’hiver dans une serre ou à la cave, il est également possible que les larves d’otiorhynque s’y développent en hiver.
  2. Des œufs, larves ou coléoptères ont été ramenés avec de nouvelles plantes. Contrôlez que les mottes de racines ne contiennent aucune larve d’otiorhynque.
  3. Les coléoptères viennent du voisinage. Un seul otiorhynque peut pondre jusqu’à 1000 œufs. Par conséquent, recommandez à vos voisins de traiter aussi avec Meginem Pro/Cold et ColeoStop.

Dégâts de l'otiorhynque

L'otiorhynque, qui ne vole pas, fait partie de la famille des charançons et est très répandu sous nos latitudes, au grand dam de nombreux jardiniers. L'attaque de l'otiorhynque peut être si grave que des cultures en pots entières en meurent et que les plantes de pleine terre ont également beaucoup de mal à survivre.

La larve de l'otiorhynque se sent bien en pleine terre, dans les bacs et les pots, tant qu'il y a des racines, des tubercules et des rhizomes frais à dévorer. La larve éclot vers la fin de l'été / début de l'automne et se développe et prospère jusqu'au printemps. Ce qui signifie donc que notre climat permet à la larve de bien passer l'hiver dans le sol.

À la fin du printemps, elle se nymphose et émerge peu après sous forme de coléoptère. Le coléoptère sort de terre et se rassasie en surface.

L'otiorhynque commence ainsi à se nourrir en surface, dans le feuillage. Si l'on s'assied le soir à côté d'une plante sur laquelle l'otiorhynque est à l'œuvre, on peut effectivement entendre les coléoptères se régaler des feuilles.

Dès que la nuit tombe, les otiorhynques nocturnes sortent de leurs cachettes proches du sol et le festin commence. Les dégâts typiques sont des feuilles qui sont rongées en bordure des feuilles.

La fécondation n'est pas indispensable à la réussite de la ponte, car l'otiorhynque peut aussi se reproduire par parthénogenèse, éclore d'un œuf vierge. 

Que faire en cas d'infestation ?

Si l'on n'est pas sûr que l'otiorhynque soit à l'œuvre, on peut placer une soucoupe de pot ou un pot de fleurs avec de la laine de bois directement sur le sol près de la plante « suspecte » et attendre.

Les coléoptères accepteront volontiers la cachette et s'y abriteront pendant la journée. Au bout d'un ou deux jours, il est possible de vérifier si la cachette de jour offerte abrite un coléoptère. L'autre variante consiste à les chercher sur la plante après la tombée de la nuit.

Une fois que l'on a identifié l'infestation et les dégâts causés par l'otiorhynque, on peut agir en fonction du cycle de développement avec des produits biologiques qui ménagent les auxiliaires.

Le produit biologique Meginem Pro contient les nématodes Heterorhabditis bacteriophora. Épandus avec l'eau d'arrosage, les nématodes recherchent activement les larves d'otiorhynque dans le sol et les font mourir en peu de temps. Meginem Pro est utilisé à partir d'une température du sol de 12°C et vise le stade larvaire de l'otiorhynque.

Meginem Cold contient les nématodes Heterorhabditis downesi, qui sont un peu plus résistants au froid et peuvent être épandus à partir d'une température du sol de 8°C, c'est-à-dire au début du printemps et à la fin de l'automne.

Le nombre de coléoptères adultes peut être réduit à l'aide du piège ColeoStop. Il fonctionne également avec des nématodes (Steinernema carpocapsae) et empêche une nouvelle ponte par des coléoptères qui arrivent.

Mesures biologiques préventives contre l'otiorhynque

  • Un seul otiorhynque peut pondre jusqu'à 1 000 œufs. Les prédateurs naturels tels que les hérissons, les souris et les carabes permettent d'endiguer la prolifération, mais cela n'empêchera pas totalement la propagation..
  • Les larves de l'otiorhynque peuvent être introduites ou transportées par un substrat contaminé et les coléoptères, qui peuvent parcourir plus de 100 mètres en une nuit, arrivent du voisinage. Pendant la journée, ils se cachent volontiers dans le feuillage dense ou dans la litière du sol. L'enlever n'est toutefois pas une bonne option, car elle sert également d'abri à de nombreux insectes utiles.
  • Autrement dit : on ne pourra jamais s'en débarrasser vraiment et définitivement. C'est pourquoi il est important de regarder d'un peu plus près le substrat des nouvelles plantes et/ou lors du rempotage. Car la plupart du temps, le fléau commence sous terre. Il n'est guère possible de faire plus en matière de prévention.
Le jardin bio naturel pour divers habitants du jardin - jardin accueillant pour les hérissons

Produits biologiques contre l'otiorhynque

Vidéos thématiques sur l'otiorhynque (avec sous-titres français)